Veillée funèbre d'Alchimiste1

Admin Messages : 385 Date d'inscription : 28/06/2008

La nouvelle était tombée : Alchi n'était plus, son corps ramené par son frère allait bientôt parvenir a l'auberge le seul refuge ou elle savait trouver toujours bas ouverts et consolation sans réserve sa maison même si elle y venait peu du fait de sa vie de guerrière.

Nane avait l'air d'une vielle femme ce jour la, en préparant la toile qui protègerait le corps de sa fille adoptive tout en permettant à chacun de lui dire un dernier adieu.

Elle voulait que tous puissent voir combien la jeune femme avait été belle et douce elle supposait qu'elle serait comme endormie lorsqu'on lui rapporterait le corps.

Elle voulait que chacun puisse accéder sans peine à la jeune femme.

Elle voulait que les adieux des gens qui l'avaient aimé montent jusqu'à elle au travers des cieux, jusqu'à l'endroit ou elle se trouvait maintenant.

Les fleurs étaient rares en cette fin d'hiver pourtant Alchi les aimaient tant. Comment faire ?

Les nonnes réfléchit-elle très vite, j'ai entendu dire qu'elles en fabriquaient dans des chutes de tissus qui étaient fort belles. Ainsi elles peuvent fleurir l'autel du très haut même en hiver elle accepteront sans doute de m'en faire porter quelques brassées pour Alchi qui fut un des fleurons de l'Ordre du St Esprit.

Prudence ! Prudence ! file vite au monastère et supplie au besoin les nonnes de m'envoyer deux brassées de fleurs de tissus qu'elles fabriquent pour leur chapelle.

La servante voyant le visage complètement défait de sa maitresse prend ses jambes a son cou et file au couvent voisin.

Un gros soupire mêle de sanglots sort de la poitrine oppressée de la femme, elle continue pourtant sa tâche en de multiples allées venues de l'auberge jusqu'à l'écrin de verdure qu'elle a choisit pour sa fille. Lentement une estrade se monte, peu à peu, à la mesure des forces de l'aubergiste bien réduite par son chagrin.

Mais cette tâche elle veut l'accomplir seule. Lorsque Prudence revient quelques heures plus tard chargée de fleurs multicolores éclatantes, elle la renvoie doucement, préférant sa solitude.

Elle va chercher a l'auberge les grandes toiles huilées qui lui servent lorsqu'elle voyage.
Le froid vif de cet hiver la transperce mais elle ne s'en aperçoit même pas. Bientôt un dais immaculé surplombe l'estrade ou sera déposé le cercueil qu'elle a commandé pour sa fille. Elle a choisit le bois le plus noble de la région celui d'un chêne centenaire.

Une pensée la traverse d'un coup, toute a sa peine elle a oublié.... Nadège ! Comment vais je lui annoncer la nouvelle ?

Juste à ce moment Agnès Nadège et Tristan arrivent à grandes enjambées ils ont maintenant quinze ans tous les trois ils sont suivis par le jeune Landry qui court derrière eux à cause des ses courtes jambes de 7 ans.

Étonnés des préparatifs de leur mère ils s'interrogent du regard sans tout d'abord se rendre compte de la paleur livide de celle ci.

Mère ? c'est Tristan le porte parole naturel de la famille qui l'apostrophe ainsi Nous vous avons entendus crier.... Et puis plus rien.... que se passe t'il ? Sur le coup nous avons cru que Prudence avait encore fait une sottise.... Nous étions loin....

Nane baisse tristement la tête puis la relève. Cherchant ses mots elle explique :
Je vais vous faire souffrir mes enfants .... Toi surtout Nadège....

La jeune fille la regarde étonnée puis regarde à nouveau les préparatifs puis derechef celle qui lui tient lieu de mère en l'absence de la sienne.

Ce que j'ai préparé ici n'est pas pour une fête .... ou alors une bien triste fête... mais avec la carrière qu'elle s'était choisie nous devions nous attendre à ce que cela arrive.... j'aurais espéré que ce soit moins rapidement....

Les enfants ont palis. Leurs regards ne quittent pas celui, bouleversé, de Nane.

Alchi revient d'ici peu ... Mais pour nous quitter pour toujours... Nous allons devoir la laisser rejoindre le Très Haut.
Trois regard épouvantés qui se remplissent de larme à mesure qu'ils assimilent la nouvelle, ne lâchent plus la femme qui s'effondre à genou en leur tendant les bras. Ils ont beau avoir grandit, le giron maternel de Nane est toujours celui ou le chagrin s'apaise le mieux, aussi s'y réfugient ils en hâte, pleurant à chaudes larmes qui cette tante, qui cette mère qu'ils ont peu connu mais qu'ils aimaient si fort pour sa douceur et l'amour infini qu'elle leur portait, à eux... sa famille.

Messages : 2 Date d'inscription : 08/07/2009

Très attristé, Eric vint suite à l'annonce de Nanou en halle d'Albi... Il avait rencontré, connu et apprécié Alchi... Une femme brillante et pétillante comme il en a peu connu... Ce fut donc le coeur lourd et le regard triste qu'Eric vint à cette veillée annoncée comme un dernier au revoir à celle qui fut sans doute appréciée par beaucoup...

Messages : 8 Date d'inscription : 04/05/2009

[ à l'horizon]

le convois funèbre avançait doucement, les bannières abaissées, marc_antoine, tète basse suivait le corps de sa très chère sœur, le domaine se profilait au loin, il y serait avant la nuit tombante

Admin Messages : 385 Date d'inscription : 28/06/2008

Les sanglots se sont apaisés. les trois adolescents et le petit Landry ont cessés leurs larmes. Du moins leurs fontaines de larmes ce ne sont plus que des sanglots sporadiques qui déchirent le cœur par moment.

Nane se relève et les prend par la main.

Achevons voulez vous de préparer ce lieux. Écoutez ! le bruit que l'on entend au loin... Comme un convoie de charrettes... je pense que lorsque le soleil sera presque couché ils seront la.... Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour poser les fleurs.... Voulez vous m'aider ?

Elle n'a pas besoin d'attendre la réponse et leur tend a chacun un bouquet de fleur de tissus. Même le petit Landry prend sa part et les installe a hauteur des ses bras encore un peu courts.

La tâche achevée tous les cinq n'ont plus qu'a attendre l'attente ne sera pas longue, un cavalier débouche déjà au détour du chemin.

Messages : 8 Date d'inscription : 04/05/2009

le convois arrivait enfin, , Amayelle. en tête, éclaireuse du groupe, la suite passa enfin les portes du domaine, marc_antoine dispersant ses hommes pour une garde.

amayelle , la porte , contrôle et garde, toi la bas sur le toit

la troupe se mettait en place, et marc s'avança vers sa mère, il s'agenouilla devant elle

je n'ai su la protéger , pardonnez moi !!

Admin Messages : 385 Date d'inscription : 28/06/2008

Le convois arrive d'un pas lent. Les ordres sont donnés des gardes aux portes ?
Pourquoi donc pense t'elle ?

Son fils adoptif qui s'agenouille devant elle. Pas une larme ne coule sur le visage de la mère pourtant épouvantablement triste.

Relève toi Marc Antoine ! Tu n'as pu la protéger parce qu'elle ne le voulait pas, elle a eut la fin qu'elle souhaitait. Elle a vécu comme soldate le risque faisait partie de sa vie. Je ne te tiens pas pour responsable de sa disparition.

D'une main ferme elle le relève. Viens voir ce que les enfants et moi avons préparé pour la veiller !

D'un geste las elle indique au convois d'avoir à la suivre. Emmenons la !

Messages : 8 Date d'inscription : 04/05/2009

marc suivi sa mere, accompagné de sa garde, simple et modeste, Amayelle. et ginetdom, toujours a ses suites.

Mére, voila une orpheline, accepterai tu de la voir en votre famille ?

désignant Amayelle

j'ai grande foi en elle!

(rp une cérémonie se passe ici aussi)

Admin Messages : 385 Date d'inscription : 28/06/2008

Le recueillement autour de la dépouille d'Alchi est de mise pourtant Marc Antoine lui pose une question en présentant la jeune femme qui l'accompagne.

Mère, voila une orpheline, accepterai tu de la voir en votre famille ?

Un froncement de sourcil étonné renfrogne le doux visage de Nane.

Ne crois tu pas que nous devrions attendre un peu pour cela ?
Tu me ramènes une fille à enterrer et une autre à adopter ?
J'ai presque l'impression que tu souhaites que j'occupe la place laissée vide !
Laisse moi pleurer ma fille, ensuite tu me présentera la demoiselle qui t'accompagne dans les détails et ensuite nous verrons.
N'est tu pas toi même en puissance d'épouse ? Ne peux tu l'adopter toi même ?
Après tout un faible écart d'age n'est pas un obstacle !

Alchi et moi n'avions pas 10 ans d'écart !

Pour l'heure je ne veux que pleurer ma douce fille adoptive.

Leurs pas les ont menés vers la tente ou est préparé l'estrade pour le corps d'Alchi. Les serviteurs ont déposé la dépouille aux yeux de tous. La mère regarde la fille en pleurant doucement. ce ne sont pas des larmes douloureuse comme auparavant, mais des larmes un peu égoïste des larmes qui disent "que vais je faire sans toi ma fille", des larmes pour ceux qui restent et non pas pour celle qui part..

Comme elle est belle dans la mort, elle a perdu le visage triste qu'elle arborait toujours lorsque je la voyais. Elle n'a conservé que la sérénité et la douceur. on dirait même que ses lèvres esquissent un sourire ? Elle a du être heureuse de partir !